Un Français chez les MetroStars
Lundi 21 mars 2005, à 13 heures, léquipe les Metrostars était réunie au B.B.King pour la conférence de presse du président du club, Nick Sakiewicz. Les MetroStars (club fondé en 1996) est lune des 12 équipes composant la Major League Soccer -ou MLS-, la ligue professionnelle nord-américaine de football. Parmi les joueurs figurait un petit nouveau : le Français Youri Djorkaeff.
YOURI DJORKAEFF, UN FRANCAIS CHEZ LES METROSTARS
Le Français Youri Djorkaeff vient de signer pour les MetroStars de New-York. Bien quil ait déjà accueilli dans le passé des joueurs de renom, ce club n'a encore jamais remporté le titre de champion des Etats-Unis.
Le contrat fut ratifié le 18 février dernier. Youri devient le deuxième joueur français à rejoindre la Major League Soccer (après Gilles Grimandi, ex-gunners).
Né a Lyon en 1968, Youri Djorkaeff sest distingué dans plusieurs clubs Européens. Ayant débuté sa carrière à Grenoble, il a successivement joué à Strasbourg (France), à Monaco, au PSG (France), à lInter-Milan (Italie), à Kaiserslautern (Allemagne), à Bolton (Royaume Uni) et enfin à BLACKBURN ROVERS (Royaume Uni). Consideré comme lun des meilleur buteur depuis le triomphe des bleus lors de la Coupe du Monde en 1998, et de la Coupe dEurope en 2000, (on lui prête 82 sélections et 28 buts), il vient sans doute donner un tournant à sa prestigieuse carrière.
LE DREAM AMERICAIN
Arrivé à New York depuis peu, Youri est heureux de pouvoir concilier satisfaction professionnelle et nouvelle expérience de vie. "J'ai la chance que ce rêve se réalise. Javais un réel désir de vivre à New-York" , confie-t-il. "Je lai fait pour le football, mais aussi pour la vie familiale. Jai une femme et je suis père de 3 enfants."
"New York, cest quand même mythique, Tout gosse, on a le dream US. Cest intéressant. De tous les USA je ne connais que NY." Et quand on lui demande quelle fut sa première impression, il répond : "Je ne suis pas déçu. Je ne suis pas surpris. New York, cest comme on limagine, cest tout ce que jattendais. Tant pour le pays (les USA) et la ville que le club sportif."
LIMPRESSION DETRE UN PIONNIER
"Contrairement à l'Europe par exemple, ici, cest le basket ou le football américain qui prime. On le sent énormement. Ce qui me donne limpression dêtre un pionnier pour les copains, et plus généralement pour les européens. Une sorte de locomotive. Je suis l'un des premiers Français à la Major League Soccer et j'en suis très heureux. Mon désir serait dentraîner dautres Français..."
UNE EQUIPE DE SUPPORTERS
"Jaimerais organiser un bus de supporters. Pas seulement pour emmener les gens. Jaimerais quil y ait vraiment des supporters. Un peu comme en France. Ici il ny a rien pour le "soccer", pas de bourses ni rien. Je métais étonné qu'ici, quand il y a un match, les gens ne se rendent pas au stade en métro par exemple. Et pour cause : la liaison vers le stade nexiste pas ! Je me suis laissé dire quici, les gens qui vont voir un match partent tôt, mangent sur place, discutent, bref, ils passent leur journée au stade. Cest une démarche différente davec celle que je connais. Cest pour cela que, les MetroStars jouant dans lenceinte du Giant Stadium, jaimerais vraiment quil y ait une équipe de supporters au sens où on lentend en France ou en Europe par exemple."
UNE BELLE FACULTE DADAPTATION
"Ladaptation à la vie new-yorkaise ne me pose pas de souci. Je viens dune ville dAngleterre, pays où jai vécu plusieurs années, alors jai déjà une bonne expérience à ce niveau. Sur le plan vie privée, ma famille vient darriver, nous devons règler les soucis de logement, dinscription à lécole, etc. Mes enfants sont déjà bilingues, puisque nous avons vécu en Angleterre, cela facilite grandement les choses" , explique Youri avant dajouter : "En plus, à New York, il ny a aucun frein à ladaptation. Cest une ville où il ne faut pas avoir dappréhension. Il faut y aller, il faut foncer, cest tout. Professionnellement, jentends, pour lentrainement, la palette est plus large car jai joué dans plusieurs clubs. Je suis donc prêt à madapter aux choses nouvelles. Question méthodes, elles sont sensiblement les mêmes quen Angleterre où les statistiques sont très pointues (sorte de Taylorisme, si lon peut dire). Ca se fait sur video, et ensuite tout est passé au crible et décortiqué : combien de fois on a touché le ballon, combien de temps on a couru, etc."
UN BON ACCUEIL DE LA PART DES COLLEGUES
"Jai reçu un très bon accueil par mes collègues ! Au sein du club, je vais apporter mon expérience. Il y a beaucoup de jeunes. Cest important quil y ait de la solidité dans les rapports. Il me faut aller à la rencontre des gens. Cest moi en général qui fait cette démarche. Je considère que cest essentiel. Cela établit une mise à laise réciproque. Limportant cest que ca passe par une personne. Cest le regard des gens qui nous pousse en avant, qui nous fait aller à notre meilleur niveau."
DES PROJETS ?
"Je compte rester un an minimum. Soit un an, soit dix ans. " [Rires] "Je pense minvestir dans la formation. Il y a une véritable demande. Ici, il y a 20 millions de pratiquants et une Ligue faible ; en France, il y a 3 millions de pratiquants et une Ligue forte..."
Les propos de Youri Djorkaeff ont été recueillis par Brigitte et Cyril. New York, 21 mars 2005.Nous espérons pouvoir mener à bien des projets avec les dirigeants des MetroStars et vous faire bénéficier de cette nouvelle aventure dun francophone à New York. A Youri et sa famille, nous souhaitons chaleureusement une bienvenue à New York.
INFOS SUPPLEMENTAIRES :
La saison des METROSTARS débute le 2 avril par un match au Giant Stadium de New York contre les Real Salt Lake (voir notre agenda avril). Voir aussi notre page Voir du Sport .